Mercredi | 2014-10-08
C002, 12h-14h
Oumou GUISSE
L’objectif de cet article est d’étudier la nature de la relation entre endettement extérieur et activité économique. L’étude se fait sur un panel constitué des pays membres de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (à l’exception de la Guinée Bissau) sur une période allant de 1972 à 2012. Différentes méthodologies ont été utilisées, parmi lesquelles le mécanisme de la transition brutale ou modèle PTR développée par Hansen (1999) mais aussi son extension en transition lisse modélisée par Gonzales et al.(2005).Ces méthodologies comparées á la méthode des moments généralisés sur données de panel nousont permis d’étudier et d’estimer le niveau d’endettement soutenable maximal qui pourrait être favorable à la croissance économique et de tester la robustesse de nos résultats. Ce choix se justifie par le fait que la politique budgétaire n’a d’effets keynésiens que si la dette publique est en-dessous d’un certain seuil (Tanimoune & Combes) d’où l’intérêt d’étudier le taux d’endettement optimal. La modélisation aboutit à un seuil optimal d’endettement d’environ 80%, celui-ci correspond niveau àpartir duquel l’endettement devient un facteur négatif de la croissance. Le modèle fait apparaître deux régimes. Si le niveau de la dette est en-deça du seuil, l’endettement supplémentaire n’a pas d’effets directs sur la croissance et au-dessus des 80% du PIB, d’endettement extérieur aura un effet négatif sur l’Activité Économique des pays de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine, le niveau de la dette devient alors un frein à l’expansion. L’impact de la dette sur la croissance dépend donc du poids de l’endettement par rapport au PIB. L’analyse nous a permis également d’identifier certaines variables, retenues a priori, susceptibles d’influencer la croissance au sein de l’UEMOA.